la rose
Je n’ai plus de souffle à écrire
Depuis que ton regard s’absente
Mes mots ont perdu tout désir
Vidés de courbes captivantes
A quoi cela servirait –il
De dire ce désert infini
Si tu ne viens écrire ton île
Au creux du sable, encre de vie
Non , je n’ai plus de voyages
Balayés de vents étésiens
Quand tes pensées faisaient naufrage
Découvrant des lieux beaudelériens
Ma tête n’est qu’une contrée plane
Où les oiseaux viennent mourir
Pas même un cri de sarbacane
Pour colorier les mornes rives
Dis moi,
à quoi cela servirait-il ?
de déposer
là
une rose
si tu ne viens pas la cueillir